Lauréats 2021

Chaque année depuis 15 ans, l’État, la région Bretagne, l’ADEME Bretagne et leurs partenaires encouragent les acteurs bretons dans l’évolution des territoires, des entreprises et des citoyen(e)s vers une prise en compte du développement durable. Ces Trophées soulignent la mobilisation d’acteurs locaux qui agissent en faveur du développement durable et mettent en lumière la richesse et la diversité des initiatives portées par les citoyens bretons.

Découvrez les lauréats des éditions précédentes :

> Lauréats de la 14e édition
> Lauréats de la 13e édition
> Lauréats de la 12e édition
> Lauréats de la 11e édition
> Lauréats de la 10e édition

 

Prix Établissement d’enseignement : Collège Beaumanoir, Ploërmel

    • Pour son engagement global & son approchepédagogique sous le prisme du développement durable
    • Ploërmel (56)

Le collège Beaumanoir est lauréat pour la seconde fois des Trophées bretons du développement durable. Les élèves sont acteurs et instigateurs d’une majorité des projets mis en place. Et ces actions se répercutent se propagent favorablement, désormais. « ULIS, SEPGA tout le monde sur un pied d’égalité. Tous mobilisés, tous motivés pour avoir une planète en bonne santé et des projets en quantité », telle est la devise de la chaîne tv du collège ! Les nombreux projets autour de l’économie circulaire, de la biodiversité ou plus largement du développement durable entraînent tout le collège, qui est d’ailleurs labellisé EDD « éducation au développement durable ».

Anti gaspi et recyclage : de multiples actions depuis 2012
Élèves comme enseignants, soit une vingtaine de classes et 430 élèves, sont impliqués. Une convention entre le collège et l’association locale Polen, deux éco-délégués dans chaque classe, la création d’une grainothèque, une boutique solidaire créée par la Segpa New Love (lauréate en 2018)… Il est impossible de tout énumérer tellement les actions sont devenues nombreuses au fil des années ! Les premiers projets ont débuté en 2012 : récupération du papier usagé via des bacs, collecte de piles, bouchons ou fourniture scolaire (stylo, règles…), don de sac de vêtement. Plus tard, c’est la cantine qui a mis en place le Gaspillomètre à pain.

La communauté éducative est associée à ces actions. « Cette volonté, renforcée par les équipes du collège, a un effet boule de neige. Cette coloration EDD développe un réseau fort localement et un esprit positif », se félicitent Cécile Roy, enseignante en hygiène alimentation service Segpa, et Gwénaelle Bozec, enseignante de science et vie de la terre.

Les cours d’initiation au développement durable et un projet Arts et Sciences avec Océanopolis
Cette année, 9 heures de cours sur le développement durable ont été allouées à chaque classe de 6e qui développe un projet en lien avec l’alimentation, les déchets, le textile ou la biodiversité. Les classes ont une sortie et une réalisation finale au programme. Côté textile, les élèves ont travaillé sur le cycle de vie d’un jean, ils ont visité la boutique solidaire du collège. Côté biodiversité, les élèves sont inscrits au projet Arts et Sciences proposé par Océanopolis : ils travaillent sur l’océan, leur candidature ayant été validée pour être (éco)conseillers de l’océan. Chaque nouvelle année, naissent de nouveaux espoirs et de nouveaux apprentissages, toujours guidés par cette envie de transmettre des connaissances et des valeurs. Candidater aux Trophées, c’est montrer à ces élèves que ce qu’ils accomplissent est beau et pas forcément commun.

« Les Trophées bretons du développement durable récompensent l’engouement et l’implication des élèves… Ils font blocs et les équipes enseignantes peuvent s’appuyer sur cette force commune qui permet un renforcement de l’ambiance » rappellent les deux enseignantes.

Page Facebook Collège Beaumanoir

collegebeaumanoir-ploermel.ac-rennes.fr


Prix Entreprise : Canon Bretagne

    • Pour sa forte culture intraprenarialedu développement durable & ses actions
    • Liffré (35)

Canon Bretagne est récompensée dans la catégorie Entreprise pour l’ensemble de ses actions. Réduire des impacts environnementaux, grâce au recyclage, à la réutilisation et la valorisation énergétique est une démarche qui fait ses preuves depuis les années 90 dans l’entreprise bretonne. Fondée en 1983, le site de Liffré, est le seul lieu de production européen du japonais Canon, géant de l’optique et des imprimantes. Une usine unique, qui multiplie les initiatives en faveur de l’environnement. Une implication reconnue par la certification ISO 14001 dans les années 90, faisant alors de Canon Bretagne la première entreprise industrielle française à être certifiée.

Une charte environnementale dédiée à l’entreprise
Canon a élaboré sa propre charte environnementale pour remédier à l’impact des activités du groupe. Depuis plus de 30 ans, l’entreprise œuvre pour réduire ses impacts environnementaux au niveau de la consommation électrique, du prélèvement d’eau de ville, des émissions de composés organiques volatils (COV) et de la gestion des déchets. « Ainsi, à titre d’exemple, 40% des eaux prélevées sont réutilisées, 100% des éclairages sont en LED et 100% des cartouches de toner usagées collectées sont valorisées par la réutilisation de certaines pièces, grâce à la séparation des matériaux (plastique et autres)… » détaille Daniel Reux, référent environnement Canon Bretagne.

Bien-être des salariés, bien commun, économie circulaire et sensibilisation à l’environnement
S’inspirant du « Kyosei », une éthique importée du Japon consistant à vivre et travailler ensemble pour le bien commun, l’usine a également mis en place des règles pour le bien-être de ses 550 salariés. Par ailleurs, Canon Bretagne réunit un comité environnement tous les deux mois et lance régulièrement des appels à volontariat pour participer à différentes actions, parfois initiées par l’entreprise (nettoyage des rues, tri des déchets…). Preuve de son engagement, l’entreprise dispose depuis sept ans, d’un show-room « Développement durable » sur son site de Liffré, permettant la sensibilisation de ses collaborateurs, mais aussi des visiteurs externes : administration, VIP, écoles…

Le site réalise en outre un inventaire de la faune et la flore de son parc de 23 hectares, situé en bordure de la plus grande forêt domaniale de Rennes, afin de l’adapter aux écosystèmes environnants. Depuis une vingtaine d’années, Canon Bretagne a mis en place l’économie circulaire par la réutilisation des plastiques issus des cartouches de toner usagées pour la fabrication des cartouches neuves. « Mais plusieurs nouveaux projets, d’une tout autre dimension, relatifs aux produits en fin de vie verront le jour dès 2022. Le but est de tendre vers le zéro déchet et de tout recycler ou réutiliser » détaille Daniel Reux.

 « Recevoir ce trophée est un honneur pour l’ensemble des collaborateurs de Canon Bretagne, et, pour le Groupe, qui plus est en cette année marque le 30e anniversaire de la mise en place du recyclage des cartouches de toner usagées à travers le monde ! » conclue Daniel Reux.

canon-bretagne.fr


Prix Acteur public : EPSM Morbihan

  • Pour inscrire le développement durable comme supportau service du soin en santé mentale & du collectif au travail
  • Saint-Avé (56)

Parcours santé, atlas de la biodiversité, réduction de la quantité des déchets à la source, nettoyage de plage… Autant d’actions menées par L’Établissement public de santé mentale (EPSM) Morbihan, situé à Saint-Avé. L’établissement, qui a pour mission principale les soins en psychiatrie pour enfants, adultes et personnes âgées, intègre le développement durable comme support au service du soin depuis 2010. Résolument convaincu qu’il participe à la qualité des soins et de la prise en charge des usagers, l’EPSM a adopté en 2018, une nouvelle stratégie pour renforcer ses actions. « Afin de (re)dynamiser la démarche, est née l’idée d’un comité de pilotage composé de différentes parties prenantes (mairie de Saint-Avé, professionnels de santé, salariés…) avec un appel à candidatures annuel, lancé auprès des équipes ! » explique Marine Paboeuf, directrice adjointe. Ce comité a pour mission la définition et la mise en œuvre concrète d’un plan d’actions émanant du terrain, afin que les équipes s’emparent du sujet. Ainsi, des groupes de travail annuels investiguent différentes thématiques telles que les déchets, les espaces verts, la mobilité, la biodiversité ou encore le bien-être des patients.

Un parcours santé et un atlas de la biodiversité au cœur de 57 ha de parc
Action phare menée en 2019/2020, « Mon parc, ma santé » est un projet du parc naturel régional du Golfe du Morbihan. « Pour connecter le patient à son environnement, nous nous sommes associés à la ville de Saint-Avé et à la Réserve naturelle de Séné pour créer une balade biodiversité dans le bois. » Le centre hospitalier est en effet au cœur d’un bois naturel de 57 hectares. « Nous avons participé au recensement des espaces protégés, dans le cadre de l’Atlas de la biodiversité avec la collectivité territoriale. » Les patients, les visiteurs et les salariés bénéficient désormais d’une promenade qui valorise ce cadre exceptionnel. Ici, un arbre remarquable, là, une libellule. Un parcours santé de 2,2 km est venu compléter le dispositif !

Des actions écologiques citoyennes et thérapeutiques
En 2020, dans le cadre de la Semaine d’information en santé mentale (SISM), les équipes ont accompagné des patients nettoyer des plages. Une action à la fois thérapeutique (activité en plein air, estime de soi, réhabilitation) et citoyenne (intégration, déstigmatisation, utilité sociale…). Des actions de fond, à plus long terme voient aussi le jour comme la réduction de la quantité des déchets à la source pour l’amélioration du tri et le développement des filières de valorisation (tri des déchets recyclables du verre, du papier confidentiel, des mégots…). Dernier en date : le travail sur la mobilité, pour une alternative à la voiture des professionnels et usagers : ligne de bus le dimanche, abri vélo, plateforme de covoiturage.

Engouement partagé par toutes les équipes
Après trois ans, l’engouement est bien mesurable ! C’est toute une dynamique qui porte désormais l’ensemble de l’établissement, des équipes et qui rejaillit sur les patients. Avec un thème, un début et une fin, à l’échelle d’une année, chacun peut s’engager suivant son appétence pour un sujet. « Ces projets sont très bien accueillis par les usagers, et nous constatons que les professionnels en retirent une certaine fierté car il s’agit d’enjeux d’actualité » poursuit Marine Paboeuf.

Désormais, le souhait de l’EPSM est de porter des projets à plus grande échelle, comme d’élargir ses actions au Groupement hospitalier Brocéliande (GHBA). « Les Trophées bretons sont pour nous l’occasion de valoriser la politique très dynamique de l’EPSM et de récompenser le travail fourni par les salariés ! »

epsm-morbihan.fr


Prix Association : Valouest

    • Pour son engagement en faveur du recyclagede matériaux jusqu’alors sans débouchés & pour l’insertion
    • Landerneau (29)

Valouest est un projet qui part d’un constat : en Bretagne 10 000 tonnes de menuiseries extérieures partent en centre d’enfouissement… Et d’une demande : une entreprise de menuiseries extérieures soucieuse de réduire son impact environnemental. Bois, métaux, PVC, verre plat, composent les menuiseries et elles sont recyclables à environ 90%. Ces déchets sont des ressources qui s’amenuisent de jour en jour, comme le sable qui est voué à disparaître à l’horizon 2050. Dans le Finistère, l’association Valouest propose une alternative. Née en mai 2020, elle collecte des vieilles menuiseries, les recycle ou les réemploie pour créer de nouvelles façades, des murs rideau. L’association prévoit le développement d’une gamme de mobiliers comme des serres à partir de ces anciennes fenêtres. Cette activité, vertueuse pour l’environnement, est aussi porteuse d’emplois.

Créer une boucle totalement vertueuse grâce à l’économie circulaire
Valouest, c’est d’abord une expérimentation pour le réemploi, la réutilisation et le recyclage des menuiseries extérieures en fin de vie. Il ambitionne de collecter 600 tonnes par an, dans le Finistère. En mai 2020, le projet prend la forme d’une association afin d’intégrer les parties prenantes au projet. Sont impliqués les entreprises du bâtiment, les maîtres d’ouvrage publics et privés, les entreprises de pose de menuiseries extérieures, fabricants, auxquels sont proposés des prestations de collecte et de traitement des menuiseries en fin de vie, jusqu’ici condamnées à l’enfouissement… Un projet en boucle fermée !

« Même avec le bilan carbone du transport des matériaux recyclés, le gain est énorme, car il n’y a plus d’extraction de sable pour le verre plat ou d’alumine pour l’aluminium ! » confie Mona Yven, chargée de projet. Le process est simple. Après collecte sur chantier, les déchets/ressources vont sur le site de démantèlement, séparés manuellement, le PVC, le verre, l’alu, ou le bois repartent dans un circuit spécifique. Il s’agit pour l’association de trouver les filières les plus vertueuses possibles. Par exemple, pour un recyclable boucle fermée : le verre clair, c’est-à-dire le vitrage, va chez Saint-Gobain, dans le Nord ; le bois de classe B chez Armor Panneau qui en fait des panneaux agglomérés ; pour le fer et l’alu il existe de nombreuses filières en Bretagne ; le PVC part, quant à lui, dans les Deux-Sèvres.

« Nous devons être identifié en tant qu’acteur de la filière du recyclage des déchets du BTP, en Bretagne ! » Pour cela, l’association développe des partenariats en local avec les acteurs du réemploi, les architectes… Afin d’explorer des débouchés toujours plus vertueux. « À Séné, près de Vannes, nous avons réussi à développer un projet de réemploi avec l’architecte d’un nouvel espace de coworking pour artisans, également en lien avec Vannes Agglomération. Un mur rideau est réalisé à partir d’anciens ouvrants en bon état. » 

Pour Valouest, il s’agit également de veiller à la bonne construction des nouveaux métiers de demain : formation, compétences… « Nous sommes une solution pour répondre aux clauses sociales des marchés publics et privés. » Aujourd’hui, l’association compte 2 salariés en insertion. En janvier 2022 est prévu le recrutement de 7 personnes. L’ambition de Valouest est de valider un modèle économique et technique autour de cette activité et de devenir une structure de l’insertion par l’activité économique. Le partenariat de Valouest avec Tribord et Retrilog, deux entreprises d’insertion spécialisées dans le déchet, offre un potentiel de déploiement de l’activité à l’échelle de la région Bretagne.

« L’idée est désormais d’étendre le projet au niveau régional avec un point de collecte et de démantèlement par département. Les Trophées bretons du développement durable sont un tremplin pour nous faire connaître du plus grand nombre, et faire reconnaitre la qualité du recyclage manuel… De l’économie circulaire et solidaire ! » conclut Mona Yven.

Page Facebook Valouest

valouest.fr


Prix Alimentation parrainé par Intermarché : Optim’ism

    • Pour son engagement en faveur de l’insertionprofessionnelle & de la production biologique locale
    • Moëlan-sur-mer (56)

2014. Le processus de reconquête de 120 hectares de friches littorales est lancé par la commune de Moëlan-sur-mer et les services de l’État, en Finistère Sud. Une opportunité pour l’association Optim’ism, membre du réseau des jardins de Cocagne, pour lancer « La Lande fertile », une exploitation légumière bio de 18 hectares permettant d’approvisionner en légumes bio les cantines locales, et de créer des emplois inclusifs. En juin 2019, l’association reçoit une autorisation d’exploitation de la préfecture du Finistère. En 2020, elle démarre le chantier d’insertion avec le défrichage des terres, l’achat de matériels agricoles, l’installation de serres et d’un forage, puis une première mise en cultures. En 2021, La Lande Fertile cultive 13 hectares de surface agricole utile (SAU) dont 6 hectares de légumes et le reste en sarrasin. « Sur la Lande Fertile, on accueille 8 salariés en contrat d’insertion, ce qui leur permet de remettre un pied dans le monde du travail » explique Erwan Riveau, chef de culture.

« Il s’agit pour l’association de susciter des vocations agricoles, en recrutant et formant des personnes en recherche d’emploi, en accord avec l’histoire de l’association, mais aussi de favoriser l’accès à une alimentation de qualité au plus grand nombre » souligne Nicolas Rivière, responsable de la commercialisation des légumes et des relations avec les partenaires locaux. 

Environ 10 000 repas par jour sur la communauté d’agglomération de Quimperlé
La Lande Fertile cherche à approvisionner la restauration collective, et notamment les cantines scolaires du pays de Quimperlé, en légumes locaux et bio. Avec la rentrée 2021/2022 ainsi que l’application prochaine de la loi Egalim, « Les portes s’ouvrent… ». Les productions sur l’exploitation (100 tonnes de légumes en 2021) permettent aussi de fournir les magasins bio locaux (Biocoop et autres) ainsi que le secteur de la transformation agro-alimentaire local. L’association s’engage également auprès des écoles en proposant des animations lors de visites sur l’exploitation. « Il s’agit de montrer aux enfants d’où viennent les légumes qu’ils mangent. Ainsi, du producteur aux consommateurs, la boucle est bouclée ! Les jeunes sont d’excellents vecteurs. C’est grâce à eux que nous pourrons changer les comportements » poursuit Nicolas Rivière.

Préparer la transition alimentaire et agricole en Bretagne
Le projet d’Optim’ism s’inscrit dans une démarche collective de Projet alimentaire territorial (PAT) visant à relocaliser l’agriculture et l’alimentation. « Nous souhaitons offrir une accessibilité aux produits bio à un maximum de gens en produisant des légumes, certifiés par Ecocert, à des prix raisonnables » insiste Nicolas Rivière. Un tel projet économique de territoire prônant le développement de l’agriculture biologique et la promotion d’une alimentation saine et locale nécessite d’autres initiatives en aval. Au-delà de l’exploitation légumière, Optim’ism réfléchit à créer une plate-forme logistique « une légumerie » qui permettrait de stocker, de laver et de préparer les légumes avant l’acheminement vers les cuisines, en associant d’autres producteurs.

« Le trophée nous permet de mettre en lumière notre projet avec toutes ses originalités et innovations, et peut nous aider à trouver des nouveaux financements pour la deuxième phase d’investissement prévue » conclut Nicolas Rivière.

Page Facebook Optim’ism

optim-ism.fr


Prix Mobilité parrainé par la SNCF, ex-aequo : EDD Hostel

    • Pour son engagementà favoriser les mobilités douces
    • Dol-de-Bretagne (35)

EDD Hostel est une auberge de jeunesse nouvelle génération, unique en France, ouverte depuis 2018 à Dol-de-Bretagne. À l’origine du concept, la volonté de développer un lieu d’hébergement à partir duquel on pourrait explorer le territoire sans voiture… À Dol-de-Bretagne, la situation est stratégique, au cœur d’un triangle Rennes-Saint-Malo-Mont Saint-Michel. EDD Hostel est la seule auberge à prendre place dans une ville d’environ 5 500 habitants. Ce concept unique a été créé par Émilie God, ancienne ingénieur logistique, bretonne originaire de Lannion, entrepreneuse et férue de voyage…

Dol-de-Bretagne, the place to be pour voyager autrement
Consciente du poids du transport dans l’impact carbone du tourisme, Émilie réfléchit aux nouvelles façons de voyager. Elle-même voyageuse, avec de longs séjours en France ou à l’étranger, elle était à la recherche d’un lieu atypique. « Quand j’ai visité Dol-de-Bretagne, j’ai aimé sa dimension humaine ! Après plusieurs mois de recherche, j’ai trouvé le lieu parfait ! On ne pense pas naturellement venir ici, et je sais que je n’ai pas choisi la facilité, mais c’est un projet touristique et humain… Nous avons choisi de nous fixer ici car nous croyons au tourisme durable. C’est le camp de base idéal, pour explorer la région sans voiture mais aussi rencontrer du monde ! »

EDD Hostel a été créé pour placer la mobilité douce au cœur d’un hébergement moderne et collectif. Proche de la gare TGV de Dol-de-Bretagne mais aussi près du GR34 et des voies vertes, la région se visite, à pied, à vélo, en car ou bus… De Paris, il ne faudra au voyageur que 2h35 pour arriver à destination ! Depuis l’hostel, il est possible de rejoindre le Mont Saint-Michel, Dinan et Saint-Malo en moins de 30 minutes en transport en commun.

La dimension humaine au cœur du tourisme durable
Depuis 4 ans, EDD Hostel est le camp de base idéal des nouveaux nomades, les 18-35 ans. Un parfait compromis entre le confort de l’hôtel et la convivialité de l’auberge de jeunesse. Avec une équipe de cinq personnes d’une moyenne d’âge de 26 ans, Émilie accueille de jeunes voyageurs, mais aussi des familles. L’hébergement est composé de 50 lits, répartis en dortoirs à partager et chambres privatives. Ill y en a pour tous les goûts et âges ! Le tout naturellement très axé sur les rencontres humaines, l’ambiance, le partage et les échanges.

Si la clientèle était plutôt internationale, la période Covid a changé la donne. Désormais des visiteurs arrivent de la région parisienne, lyonnaise, ou encore du nord de la France. « Ils arrivent ici pour le côté central. S’ils viennent pour le Mont Saint-Michel, ils apprécient vraiment découvrir autre chose. C’est toujours une agréable surprise. » Par ailleurs, Émilie ne sous-estime pas la clientèle locale qui pourrait aussi être séduite ! Sensible aux préceptes du développement durable, elle a prévu, dès la conception du bâtiment, l’optimisation des espaces, l’isolation, le tri et le compost pour limiter son impact sur l’environnement.

« Selon moi, c’est l’avenir du tourisme qui se joue dans la mobilité. Et nous, sur une carte, nous sommes au cœur d’un territoire qui a un potentiel énorme. » Désormais le challenge est de pérenniser le concept pour le développer ailleurs. Les Trophées viennent récompenser le travail engagé depuis 4 ans et donner la visibilité qu’il manque au projet ! 

Page Facebook EDD Hostel

eddhostel.com


Prix Mobilité parrainé par la SNCF, ex-aequo : Mairie du Juch

    • Pour son développementde la mobilité décarbonée & partagée
    • Le Juch (29)

C’est lors d’une visite au Salon des Maires, en 2014, que Patrick Tanguy, maire du Juch a le déclic ! Une commune rurale de l’Orne, de 1 600 habitants, a mis en place un service de deux véhicules en autopartage, depuis 2013. Il s’agit d’une solution d’avenir pour la revitalisation des centres bourgs. Au Juch, commune située entre Quimper et Douarnenez, le maire a initié un projet encore innovant dans le monde rural : l’électro mobilité partagée.

La voiture électrique en autopartage : éviter le second véhicule
Au Juch, la majorité des déplacements se fait en voiture. Il n’existe pas d’autres alternatives, notamment en matière de transport en commun. Dans cette commune rurale sans commerce, située à 7 km de Douarnenez et à 5 km des premiers supermarchés, une famille a besoin de deux véhicules ! Une problématique qui touche les jeunes, les ménages précaires et les personnes empêchées. « En 2018, nous écrivions un projet de redynamisation de centre bourg. L’acquisition de véhicules électriques en faisait partie mais il nous fallait trouver les subventions. Nous avons répondu à l’appel à projets de la région qui a retenu son attention » précise Patrick Tanguy. La commune a pu faire l’acquisition de deux voitures électriques, proposées en autopartage aux habitants, pour faire un déplacement ponctuel et de courte durée.

Deux véhicules pratiques et un tarif accessible

Dans une logique de service total, la mairie a fait l’acquisition de deux voitures électriques complémentaires : une Zoé neuve et un Kangoo d’occasion. L’utile et le pratique. C’est le prestataire technique qui gère la plateforme de service. Par exemple, le Kangoo à partir de 5€ pour 3h et la Zoé pour 24h c’est 20€, adhésion et énergie comprise ! « Les avantages sont nombreux : éviter le second véhicule, mutualiser les déplacements… Et la réponse à des usages auxquels nous n’avions pas pensé comme la voiture au garage, des vacanciers dans leur résidence secondaire, des camping caristes… détaille Patrick Tanguy. À terme, c’est intéressant, car on propose une réponse mobilité globale qui favorise le parcours résidentiel, liée à l’activité professionnelle mais pourquoi pas touristique aussi ! »

KERGO : un service qui pourrait se déployer sur la Bretagne
L’intérêt de l’autopartage en boucle est d’offrir un accès moins coûteux à la mobilité, ce qui contribue à lutter contre l’isolement social et favorise les solidarités locales. C’est une alternative à la possession d’un 2e véhicule pour les déplacements occasionnels de courte durée ou pour les jeunes d’un foyer venant d’avoir leur permis. Cette solution s’avère également écologique en permettant à tous de décarbonner des déplacements ponctuels longs. Ainsi est né KERGO (nom déposé), Kêr (commune) et Go en référence au Go de OuiGo et BreizhGo, avec l’idée, peut-être, de déployer ce service partout en Bretagne ! Aujourd’hui, Kergo compte une trentaine d’adhérents sur le Juch, et si l’autopartage est d’abord destiné à ses habitants, il peut plus largement intéresser le Pays de Douarnenez. « Leurs habitants peuvent les louer selon des modalités simples, au même tarif toujours. »

C’est une action innovante qui a une vocation communautaire et qui vise à se développer. « Nous espérons que les trophées seront un tremplin pour KerGo, un relais au développement de ce type de service partout en Bretagne, pour susciter l’intelligence collective. »

lejuch.fr


Prix Santé Environnement : URPS chirurgiens dentistes

    • Pour son initiative de prévention environnementsanté orientée patients & soignants
    • Rennes (35)

L’URPS CDLB – Union des chirurgiens-dentistes libéraux de Bretagne, basée à Rennes, a mené une expérimentation unique d’accompagnement des praticiens dans la mise en œuvre d’une démarche écoresponsable, promotrice de santé environnementale : le PEPS pour « Prévention environnement patients soignants ». Démarche pionnière au niveau national, son objectif était de proposer à plusieurs praticiens un accompagnement individuel. Huit volontaires ont donc participé à cette expérimentation, avec une consultante chirurgien-dentiste, entre septembre 2019 et juin 2020.

« L’objectif du PEPS est de montrer aux chirurgiens-dentistes que certaines habitudes bien ancrées peuvent être changées durablement. Il s’agit de faire évoluer les pratiques en termes de gaspillage, ressources, énergie, transport, regroupement d’achats… Tout en respectant les contraintes sanitaires » explique Dominique Le Brizault, Président de l’URPS CDLB. Sur la base d’une auto-évaluation de leur pratique, les volontaires se sont donné leurs propres objectifs pour réduire leur consommation d’eau, d’électricité, de stocks et chercher des alternatives pour du matériel à usage durable. Cette expérimentation répond à la nécessité objectivée dans les Plans nationaux santé environnement successifs de sensibiliser et de former l’ensemble des professionnels de santé aux enjeux de santé et environnement.

Par la suite, les résultats ont été largement partagés, notamment à l’occasion d’une visioconférence accessible à l’ensemble des dentistes libéraux de Bretagne, et via un article publié dans la presse professionnelle. Le projet intéresse désormais les Unions des chirurgiens-dentistes d’autres régions et il est actuellement décliné pour l’URPS des pédicure-podologues de Bretagne.

« Pour l’Union des chirurgiens-dentistes libéraux de Bretagne, déjà membre du Plan régional santé environnement 3 breton, cette expérimentation est une suite logique. Nous préparons également une vidéo pédagogique pour les étudiants en santé pour une utilisation raisonnée des produits chimiques, afin de préparer les générations futures » souligne Carline Aulnette, chargée de missions URPS Chirurgiens-Dentistes Libéraux de Bretagne.

Page Facebook URPS chirurgiens dentistes

urpscdlb.bzh


Prix Économie circulaire : G4DEC

    • Pour son engagement en faveurd’un territoire économe en ressources
    • Nord Finistère (29)

Créé en mars 2019 par quatre établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), G4DEC à Plabennec accompagne entreprises et communes au travers d’une démarche individuelle et collective pour la réduction des déchets à la source et pour leur valorisation. Le développement durable est au cœur du G4DEC, il fait partie de son ADN. Cette envie commune de travailler ensemble avec des habitudes de travail ancrées a coïncidé avec l’appel à projets de l’ADEME.

Devenir un territoire économe en ressource
« Nos quatre communautés de commune ont décidé de travailler ensemble en direction des entreprises et des collectivités, afin de réduire les déchets et que ceux-ci deviennent une ressource. Notre objectif est de devenir un territoire économe en ressources » souligne Guy colin, élu référent G4DEC. Avec une équipe de quatre personnes, G4DEC propose la mise en place d’écosystèmes entreprises/entreprises, entreprises/collectivités ou collectivités/collectivités, s’appuyant sur des diagnostics individuels et de nombreux ateliers collectifs sur la gestion des déchets, sur les pratiques liées aux déchets verts, pour la lutte contre le gaspillage alimentaire…

« Nous mettons en place des petits-déjeuners de l’économie circulaire en zones d’activités, des ateliers thématiques variés (éco-pâturage, calcul des coûts, valorisation des actions…) pour que les gens se rencontrent, échangent. Cela permet de créer des synergies sur le territoire, grâce à la mutualisation d’outils pour des filières de valorisation » explique Virginie L’Haridon, coordinatrice au G4DEC.

Mutualisation d’outils, échanges de matériaux… Des synergies et des économies
« Ainsi plusieurs synergies ont été signées », insiste Virginie. Méthanisation des tontes de pelouse (plusieurs centaines de tonnes évitées en déchèterie), mutualisation d’outils, échange de matériaux (plusieurs dizaines de tonnes de plastique évitées), réduction du gaspillage alimentaire dans les établissements diagnostiqués, changement des pratiques liées au déchets verts dans les communes, etc.

« Nous essayons également d’être les plus vertueux possibles en travaillant sur la commande publique responsable et la mutualisation d’achats. » Au total, 40 entreprises et une vingtaine de collectivités sont accompagnées de façon individuelle : mise en place d’une consigne du verre auprès des métiers de bouche, d’une brocante des matériaux pour les entreprises du BTP, d’une application carto de gestion des espaces verts… « En accompagnent les communes et les entreprises dans la mise en place de leurs initiatives et en mettant les gens en relation, nous sommes finalement un catalyseur de projets. Le Trophée économie circulaire est une reconnaissance de la démarche impulsée depuis près de 3 ans. C’est une reconnaissance de l’engagement politique des élus à l’initiative de ce projet audacieux et de l’implication des professionnels du territoire. Ce prix arrive au moment où nous actons la poursuite du projet sur 3 années supplémentaires, il nous encourage à faire encore mieux ! », conclut Virginie.

Page Facebook G4DEC

g4dec.bzh